Hubert Grooteclaes.Hubert Grooteclaes est un célèbre photographe né à Aubel.https://bibliotheca.aubel.be/thematiques/familles-groupes-personnalites/des-figures-marquantes/hubert-grooteclaeshttps://bibliotheca.aubel.be/thematiques/familles-groupes-personnalites/des-figures-marquantes/hubert-grooteclaes/@@download/image/Personnalité Hubert Grooteclaes XXXX - internet.jpg
Hubert Grooteclaes.
Hubert Grooteclaes est un célèbre photographe né à Aubel.
Il quitte l’école à 17 ans (1944) et envisage une carrière artistique. Toutefois, les conditions difficiles de l’après-guerre l’en empêchent, et il travaille dans la fromagerie familiale. Le soir, il colorie des photos de vedettes du spectacle.
En1947il reçoit son premier appareil photographique en cadeau de sa mère. Il débute en autodidacte tout en continuant à travailler dans l’entreprise familiale, mais en1951, il a l’opportunité de faire des portraits deRaymond Pellegrin,Yves DeniaudetDaniel Ivernelqui tournentLe banquet des fraudeursdeHenri Storckdans les environs d’Aubel. Sa vocation de portraitiste date de ce moment.
En1954, il est stagiaire chez un photographe portraitiste de Liège qui a une vingtaine d’employés sous ses ordres. On y fait du portrait à la chaîne et l’affaire est prospère. Son employeur tombe gravement malade et propose à Grooteclaes de reprendre son commerce. Il refuse, et ouvre son propre studio à Liège, en1955. Il fréquente régulièrement les coulisses du théâtre du Gymnase et en profite pour photographier, en quelques minutes, les vedettes de passage à Liège dans le cadre de leurs tournées. C’est ainsi qu’il peut réaliser des portraits d’Yves Montand, deRomy Schneiderou deLouis de Funès.
En1959il fait quelques photos deLéo Ferréde passage à Liège. Ils deviennent amis et le photographe réalisera plusieurs pochettes d'album pour le poète dans les années 1960 et 1980.
La famille Grooteclaes rendra souvent visite à Ferré dans sa propriété deToscane.
Il est parmi les photographes invités par le Palais Royal lors des fiançailles duRoi Baudouinet de la futureReine Fabiola, il en sera de même lors du mariage en1960.
En1963il commence à expérimenter différentes techniques d’intervention sur l’image photographique, déformations, trucages,solarisation, tirage au trait... Son studio est moins prospère et lui laisse plus de temps pour une recherche personnelle.
En1971il accepte un poste d’enseignant à l’Institut supérieur des Beaux-Arts St. Luc à Liège. Il le fait pour changer les choses. Il n’aime pas la théorie, il veut motiver ses élèves, leur faire exprimer leur personnalité, il les fait travailler sur des thèmes simples, leur demande de l’émouvoir, de le surprendre. Il n’impose pas son style.
En1973, il abandonne son studio et ne se consacre plus qu’à l’enseignement et à sa recherche personnelle. Il abandonne les aplats et le trait pour le flou. Au moyen d’un vieil objectif des années 1920 qu’il adapte à son agrandisseur, il réalise des tirages flous de négatifs pourtant nets, qu’il vire en sépia puis colorie ensuite.
En1983, il donne des stages àLannion, àCholet, à l’École nationale de photographie àArles, puis de nouveau lors des Rencontres internationales de la photographie d’Arles en1984et à la Fondation nationale de la photographie àLyonen1986.
En1992, atteint par la limite d’âge, il quitte officiellement l’enseignement, mais continuera à se rendre à l’Institut Saint-Luc deux après-midi par semaine jusqu’en1994.
Il décède chez lui, à Embourg, leoù il est aussi inhumé.